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mardi 8 janvier 2013

Cuba, part II: 26 décembre - 3 janvier

***L'album picasa auquel renvoie la légende de la photo sur le dernier "post" (Cuba part I) a été mis à jour et contient à présent l'entièreté des photos de La Havane jusque Noël.***

Mercredi 26, nous faisons un baluchon et embarquons, frétillants d'impatience, dans un taxi pour La Havane, où nous allons retrouver la famille Périer presque au complet (la petite Jade, que Marc n'a pas encore rencontrée puisqu'elle est née peu après notre départ, est restée entre les mains expertes et aimantes de ses grand parents à Bruxelles).

C'est un bonheur immense, intense et incomparable que de revoir, comme si on les avait quittés la veille, de si chers et si anciens amis. Les retrouvailles sont chaleureuses, simples, immédiates.

Nous passons ensemble un délicieux après-midi à flâner dans la vieille ville, les enfants ayant vite fait de former, Cassandre et Vadim d'un côte, Félix et Luca de l'autre, deux binômes parfaitement harmonieux. Une journée joyeuse, terminée en beauté dans le magnifique hôtel en face du Capitolio où nous fêtons à la fois nos retrouvailles et, avec un décalage qui fait d'autant durer le plaisir, les 40 ans de Marc.

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Jeudi 27, après un avitaillement limité (nous étions prévenus, on trouve peu de choses à Cuba, même à La Havane), nous réintégrons le bateau à huit, impatients de (re)commencer à naviguer le lendemain. Légère inquiétude quand, au moment de régler la facture de la marina, notre ami Jérémy du bateau Manao refuse de payer au harbour master le pourboire très officiellement inscrit sur la note et que, du coup, l'ordinateur "tombe en panne" (sic), nous empêchant tous de mener à bien les démarches de sortie...  Malgré l'insistance de Marc et plusieurs allers-retours au bureau jusqu'au début de la nuit, le "patron" ne veut plus rien savoir et reporte à plus tard le règlement de la facture et l'approbation (obligatoire) de notre despacho, feuille de route indiquant précisément tous les endroits où nous comptons mouiller l'ancre. Si le problème informatique est réglé (Inch Allah, dirait-on ailleurs), tout cela devrait pouvoir être envisagé le lendemain matin.

Fort heureusement, la nuit a ressuscité l'ordinateur et remis le harbour master dans de bonnes dispositions. Aussi, nous pouvons larguer les amarres et, après une nouvelle halte au quai d'accueil pour la visite de sortie des douanes, de l'immigration, des autorités sanitaires et du bébé cocker, nous prenons enfin la mer.

La côte nord de l'île est très sauvage et l'accès à terre y est interdit, sauf à certains endroits désignés moyennant autorisation préalable. Nous avons prévu (et fait approuver par despacho interposé) trois haltes sur notre route vers la pointe ouest.

La première, Bahia Honda, est une vaste baie déserte dans laquelle on entre en slalomant entre les épaves de cargos... Une fois à l'intérieur, on est frappé par le calme absolu et l'absence totale de lumière sur la côte pouvant indiquer la présence d'un village. Nous y sommes absolument seuls (mais recevons néanmoins la visite d'un Cubain sorti d'on ne sait où et venu vérifier les papiers, autorisations, passeports et autres cachets) et y dégustons, avec moultes grognements de satisfaction, le thon blanc pêché l'après-midi même (le premier d'une série!) et transformé en sushis par cet Alpha Male de Capt'n Marc.

Il fait grand beau, le vent est favorable, tout le monde est bien à bord (mention spéciale à Félix qui, seul à souffrir du mal de mer, mord admirablement sur sa chique) et nous passons encore toute la journée du lendemain à naviguer jusqu'à notre deuxième étape, Cayo Levisa où nous arrivons avec les derniers rayons du soleil en zigzaguant entre les patates de corail. Le stress de l'arrivée est rapidement dissipé à coups de rhum et de bonne conversation... Là, nous passons deux jours -et la nuit du Nouvel An, avec Pingouin et Manao- à profiter allègrement de joies de la plage.

Troisième étape, la toute petite Cayo Julio où nous nous arrêtons le temps d'un bain de mer et d'un dîner avant d'entamer, en navigation de nuit, le dernier morceau de route avant la "marina" de Los Morros à l'extrémité ouest où les Périer nous quitteront pour passer encore deux jours à visiter l'intérieur de l'île avant de s'envoler vers l'hiver bruxellois.

C'est avec le coeur très serré et la tête déjà pleine de merveilleux souvenirs que nous les accompagnons sur l'improbable quai de Los Morros, au parfum de bout-du-monde, pour les regarder partir.


Merci merci à tous les quatre de votre visite, de votre enthousiasme et de votre indéfectible amitié, et merci de nous avoir gâtés de votre présence...


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