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vendredi 6 juillet 2012

New York City, 17 juin - 6 juillet

Dimanche 17 juin. New York! Cinq semaines de belgitude intensive (merci à la famille, aux amis et à l'école pour votre accueil chaleureux et votre présence affectueuse - grâce à vous on n'a (presque) pas remarqué qu'il faisait à Bruxelles un temps quasi-automnal...) et deux vols transatlantiques après nos adieux à Saint Martin, et voici enfin le temps des retrouvailles! Marc nous cueille à JFK, après que nous ayons passé sans trop de peine la double épreuve de l'interminable file et de l'interrogatoire à l'entrée sur le territoire américain. Il est toujours aussi beau, bronzé et souriant près sa navigation hauturière à travers le Gulf Stream, et impatient de nous faire découvrir le mouillage où le bateau nous attend.


En effet, c'est saisissant: notre belle Panta Rhei, celle-là même qui, depuis un an, nous a amenés de Malte aux Canaries, en passant par la Sardaigne, la Corse, les Baléares et Gibraltar, puis tout le long de l’arc antillais, est à présent accrochée au quai (un peu fatigué, mais vaillant) du Boat Basin situé à l’extrémité de la 79ème rue dans l’Upper West Side de Manhattan. A cinq minutes à pied de Broadway, dix minutes de Central Park, voilà un point de départ idéal pour nos explorations quotidiennes!


Le contraste, évidemment, est immense et radical avec l'isolement et le silence des mouillages que nous avons fréquentés pendant les cinq mois de notre saison caraïbe. N'est-ce pas là justement que réside la magie de ce voyage? Ce qui nous attend ici n'a rien de commun avec ce que nous avons vécu jusque là. Pourtant, nous continuons d'être "à la maison" sur le bateau - et nous plongeons bien vite dans la frénésie citadine...


Par ailleurs nous nous régalons de la présence, au même mouillage, d’Ortemi (Tea, Mirko et Aurélien, dont nous avons croisé la route pour la première fois à Gibraltar en octobre dernier) et Pingouin (Perrine, Jean-Michel, Martin, Caroline et Rémi, rencontrés au Saba Rock grâce à Ortemi, juste avant de quitter les BVIs pour Saint Martin): les journées sont souvent passées ensemble, en tout ou en partie, et les enfants forment une très joyeuse bande. Entre les grands comme entre les petits, l’alchimie fonctionne à merveille et on en redemande... 


Pendant près de trois semaines, finalement (ce devait être une dizaine de jours, mais nous n'avons pas cessé de prolonger le séjour, tant la ville magnétise, envoûte, fascine), nous marchons sans relâche et nous promenons, les yeux grands ouverts, dans la chaleur caniculaire de cette métropole immense, grouillante et extraordinairement variée. Interrogés sur ce qu'ils retiendront de New York, les enfants répondent sans hésiter: les moments passés avec les copains, les écureuils (et les aigles!) de Central Park, les fontaines dans les plaines de jeux, l'expédition à Coney Island ou la sortie cinéma avec leur papa, et...les vendeurs de hot-dogs.


Il y a eu tant de beaux et bons moments qu'il serait bien difficile de les relater chacun en détail: flânerie dans Chinatown, Greenwich Village ou autour de Times Square; promenade sur la High Line (ancienne ligne de chemin de fer aérienne reconvertie en promenade verte surplombant la ville); visite du Guggenheim, du MoMa ou du Musée d'Histoire Naturelle; quelques pas de boogie dans la fraîcheur du soir lors d'un concert en plein air de Charlie Watts devant le Lincoln Center; concert/brunch au Lenox Lounge à Harlem; ascension de l'Empire State Building; balade en vélo sur le Brooklyn Bridge et dans le Financial District de Manhattan - sans compter, le soir du 4 juillet, la visite à bord de Kate (vieille amie de la famille, “vraie” new-yorkaise et néanmoins émerveillée par le spectacle de la ville depuis le bateau...) et les sublimes feux d'artifice tirés sur la Hudson River, admirés aux premières loges, à 17 (!) sur le pont de Panta Rhei! 


Parce que les meilleures choses ont une fin, il va falloir que l'on s'arrache pour entamer notre remontée de la côte est... Le départ est prévu demain à l'aube, les courants et les marées étant tels dans la rivière qu'il faut impérativement viser une fenêtre de départ précise afin de ne pas risquer de faire du sur place... voire même de reculer! 

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