Nous mouillons l'ancre dans une calanque située juste avant le port, qui absorbe le surplus estival de bateaux. La manoeuvre n'y est pas facile, car le vent souffle fort et l'espace est réduit. Grâce à l'expertise et au calme olympien du capitaine, nous nous accrochons longuement et solidement: amarrés, sur le côté, aux bateaux voisins - dont un catamaran de francophones anversois très avenants - et, à l'arrière, aux anneaux fixés dans la roche. Nous avons été bien inspirés de ne pas lâcher d'ancre: comme nous le découvrirons dès le soir de notre arrivée, la calanque offre le spectacle quasi permanent de bateaux en difficulté, leur ancre emmêlée aux pendilles et aux ancres des autres bateaux...
Pendant trois jours, le vent souffle à force 8 en continu, et nous restons bien sagement accrochés dans "notre" calanque. Perchés au sommet de la vieille ville, nous nous délectons de la vue sur la mer déchaînée...depuis la terre ferme. La promenade sur la falaise, sur un sentier aménagé juste ce qu'il faut pour être praticable, tout en préservant l'aspect sauvage du paysage, est un régal!
Renseignements pris, nous nous réjouissons d'assister aux festivités nationales: on nous annonce un feu d'artifice ce mercredi 13 (arrangement entre amis avec les autorités du port de Porto Vecchio, qui se gardent l'exclusivité du 14), les enfants sont donc mis à la sieste forcée (ce soir, on se couche à minuit!) et ne parlent plus que du spectacle qui les attend... Mais nous attendrons en vain, sur le pont, et finirons tous par nous endormir sans avoir rien vu briller d'autre dans le ciel que les étoiles. L'explication nous sera donnée le lendemain: feu d'artifice annulé pour cause de vent. Qu'à cela ne tienne, nous nous rattraperons avec le bal populaire de ce soir. "Ah non Madame, le bal c'était hier". Le flop! Nous noyons notre frustration dans le brocciu et le sanglier, dans un petit restaurant "très typique" de la ville haute, et la déception est oubliée...
Samedi 16, 8h du matin: le vent s'est très largement calmé, nous quittons notre abri et entamons une navigation d'environ quarante milles vers la baie d'Ajaccio. Des trois jours de gros temps, il reste une mer très formée, aussi le trajet est un peu inconfortable. Cependant, chaque mille parcouru nous rapproche du lieu de rendez-vous avec "les copains", et nous sommes terriblement excités! Nous mouillons en milieu d'après-midi au pied de la tour de la Castagna, à quelques encablures, d'après le point Googlemap que m'avait envoyé Ariane, de la maison dans laquelle nous nous retrouverons... Plus qu'une fois dormir!
Bonifacio |
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