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mercredi 30 mai 2012

Saint Martin: 9 - 12 mai

24 heures, pile: c'est le temps qu'aura duré la traversée Virgin Gorda - Sint Maarten (la siamoise hollandaise de Saint Martin), avec un vent modérément contrariant et une mer pas trop formée. Mais la perte d'habitude de la navigation longue, après un mois de sauts de puce dans les BVIs, a fait planer sur l'équipage un peu d'inconfort dans la première moitié du voyage: les enfants ont passé presque toute la nuit blottis dans le cockpit, et pour les adultes la nuit fut quasi blanche...

A 15 heures le 9 mai, nous jetons l'ancre dans Marigot Bay, dans la partie française de l'île, et passons deux jours à flâner tandis que Marc fait le point sur les travaux à entreprendre avant sa traversée vers les Bermudes, puis les Etats-Unis. Nous contournons ensuite l'île pour attraper de justesse (et escortés par les douanes venues faire une contrôle à bord - première expérience du genre, finalement davantage une formalité qu'un trauma...) le lever du pont pour entrer dans le Simpson Bay Lagoon. Là, nous installons Panta Rhei au quai où elle passera deux semaines avant de repartir en haute mer.

Il fait toujours une chaleur écrasante, et nous entamons tous les cinq les préparatifs de départ: Marc doit travailler sur le bateau, Luca, Vadim, Nadia et moi faisons les valises pour le retour à Bruxelles. C'est la fin d'une deuxième très belle saison, si riche en contrastes, si différente de la précédente en Méditerranée, et sûrement de la prochaine, le long de la côte est des Etats-Unis. Samedi 12, nous quittons Marc le coeur très serré, mais tous très heureux déjà à l'idée de partager nos expériences vécues pendant un mois, de part et d'autre de l'Atlantique, lorsque nous nous retrouverons à New York...

***

A l'heure où j'écris (30 mai, 22h19, GMT+2), Panta Rhei file avec Marc, Jérôme et François à son bord, progressant lentement sous spi vers les Bermudes. Le vent est faible et la mer très calme, d'après le message que m'a envoyé le capitaine aujourd'hui via sa connexion satellite. Les conditions idéales, dit-il, pour pêcher des dorades et deviser sur l'avenir du monde...


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British Virgin Islands - part III: 27 avril - 8 mai

Voilà déjà un mois que je n'ai pas pris la plume. La plupart de celles et ceux qui liront ceci m'auront sans doute vue entretemps, puisque Luca, Vadim et moi sommes rentrés à Bruxelles depuis plus de deux semaines. Je rattrape à présent le retard pris sur le blog; un exercice un peu schizophrène que de rembobiner le temps pour se replonger dans les dernières semaines de notre "saison caraïbe", un ailleurs qui semble si lointain vu d'ici... mais un exercice délicieux aussi, auquel je me livre avec joie.

27 avril, donc: Luc est parti, et nous retrouvons les copains d'Ortemi (3 mois depuis notre court séjour ensemble à la Barbade) dans le Gorda Sound, pour 48 heures de retrouvailles enthousiastes.

Dans le soleil déclinant, nous quittons Gorda le 28 pour cueillir Nadia (alias Nonna), qui vient pour notre plus grand plaisir terminer la saison avec nous.

C'est, à chaque fois, un régal que de la recevoir à bord: elle est instantanément chez elle et vit pleinement l'aventure avec nous, avec un enthousiasme inébranlable. Avec Nadia, tout est bien, tout est bon.

Pendant deux semaines, nous (re)-faisons avec elle notre circuit "habituel" entre les îles (un tour avec les Drion, un tour avec Luc, et maintenant un troisième tour avec Nadia: le tracé de notre navigation dans les BVIs commence à ressembler à une toile d'araignée...), et retrouvons avec plaisir les endroits qui nous ont particulièrement plu: le Gorda Sound (Eustatia et le Saba Rock: l'excitation des enfants est totale au moment de faire découvrir à Nonna les animaux divers -tarpons, toucans, murène, langoustes, concombre de mer, etc.- qu'ils sont déjà venus voir cinq fois), de Tortola, de Pelican Island (un snorkelling magnifique entre les rochers), de Peter Island (notre mouillage favori dans la région, si paisible et sauvage, où les oiseaux chantent à tue-tête et les raies dansent au fond de l'eau - Marc et moi avons même aperçu un requin nourrice passant sous le bateau dans la lumière de la lune! Nous nous en souviendrons désormais aussi parce que la baie a été, avec Nadia, le théâtre d'une chasse au trésor - étant des cacahuètes, du sirop de cassis et du gin - entre terre et mer orchestrée par les enfants pour une Nonna qui a parfaitement joué le jeu...), ou encore les Baths et leur décor de rochers majestueux.

Nous avons, aussi, fait avec elle de belles découvertes, notamment l'île d'Anegada (située le plus au nord de l'archipel des BVIs), un atoll corallien de moins de 40 km carrés et presque parfaitement plat. Nous y passons deux nuits dans un magnifique mouillage (Pomato Point), que nous partageons seulement avec Mirko, Téa et Aurélien sur Ortemi. Encore une fois, nous avons la sensation de toucher le bout du monde...

Autre moment fort de notre séjour avec Nadia, la nage avec des dauphins au "Dolphin Discovery" à Tortola!! Le temps ce jour-là était tristement humide (c'est sans doute ce qui nous a valu d'être seuls dans l'eau) et l'infrastructure des bassins un peu défraîchie, mais l'expérience fut absolument inoubliable, à tel point que, de retour à Bruxelles, c'est à peu près tout ce que Luca et Vadim racontent de leurs cinq mois dans les Caraïbes...

Le 8 mai, après une dernier café au Saba Rock (encore!) avec Mirko, Téa et Aurélien pour leur souhaiter bon vent jusqu'à nos prochaines retrouvailles (dans un peu plus d'un mois, à New York...), nous quittons les BVIs et prenons la mer pour la traversée (redoutée) vers Sint Maarten, 75 milles nautiques: en fonction du vent, de la mer et du courant, nous y arriverons le lendemain...ou le surlendemain!




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