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dimanche 30 octobre 2011

Canaries - vers Gran Canaria

28 octobre, 10h30. Après une séjour idyllique à Tenerife, entre la piscine de l'hôtel Abama et les balades sur l'île, nous entamons en sifflotant ce qui sera, pour les enfants et moi, la dernière traversée avant de clôturer le premier chapitre de notre voyage familial: de Gran Canaria, nous prendrons en effet l'avion pour rentrer à Bruxelles, avant de retrouver Marc dans les Caraïbes...

En sifflotant, donc, d'autant que la distance est courte: 50 milles seulement, le trajet n'inclut même pas une nuit en mer!

Nous étions bien loin d'imaginer que cela serait aussi, et de loin, la pire des traversées que nous ayons effectuées jusqu'ici: la météo annonçait 20 noeuds de vent et un peu de houle, nous avons eu 30 noeuds établis et une mer très formée. A l'exception de Luca qui, imperturbable, semblait à peine réaliser que nous naviguions, nous avons tous dû lutter contre le mal de mer. Car les vagues croisées ne suffisant pas, nous avons été contraints de composer avec une entêtante odeur d'essence, dès lors que Marc a rapidement repéré une fuite localisée dans le coqueron arrière (tuyau d'aération du moteur du générateur, crachant du diesel à cause de la forte gîte). Les mouvements du bateau et les vapeurs de fuel constituent un mélange redoutable...

Les enfants parviennent à dormir un peu malgré tout, mais à une dizaine de milles de l'arrivée la situation se corse encore: la houle augmente, le vent souffle par rafales jusqu'à 40 noeuds, il est trop tard pour mettre un troisième ris dans la grand voile, il faut remballer la trinquette (petite voile de gros temps, située devant le gênois), Marc, trempé et grelottant, est accroché à la barre (impossible, dans ces conditions, de laisser travailler l'auto-pilote) en grognant des jurons (pour la première fois, j'ai carrément peur), et Vadim, n'en pouvant plus, arrose le cockpit de vomi - ce qui n'a pas, fort heureusement, l'effet de contagion cataclysmique que je craignais. "Nom masc. désignant un point de plus grande intensité d'une force dans une série ascendante": oui, il s'agit bien d'un climax.

Sans le soleil, le ciel bleu azur et la vision de la terre proche, j'aurais affirmé qu'il s'agissait de conditions apocalyptiques... Le bonheur et le soulagement éprouvés à l'arrivée dans la marina de Puerto de Mogan sont à la hauteur de ce que nous avons vécu pour y parvenir (en 8 heures seulement grâce à des pointes à 10 noeuds, c'est déjà ça). Finalement, tout le monde a fait preuve de bravoure et de cran (mention spéciale au capitaine, incontestablement héros-du-jour) et Panta Rhei nous a montré qu'elle n'avait, elle, peur de rien...



vers Gran Canaria - on ne dirait pas, comme ça...

samedi 29 octobre 2011

Canaries - Tenerife

Vendredi 21, 11 heures. Nous quittons Lanzarote pour Tenerife: 170 milles environ, soit une trentaine d'heures de navigation... "seulement". Nous arrivons à destination le lendemain vers 13 heures, après une traversée sans problème qui nous aura paru (comme quoi tout est relatif) bien courte au regard de ce que nous avons avalé comme distance récemment...

La marina del Sur, dont Marc avait lu grand bien dans différents guides et sites d'information, est pour le moins décevante: les environs sont moches, le service est mauvais, le quai déglingué, les installations (bureaux, sanitaires) douteuses. Pour achever de donner à l'endroit un aspect troublant, notre voisin de quai polonais passe l'après-midi tout entière à astiquer son magnifique voilier baptisé "Carrot", vêtu en tout et pour tout d'un slip brillant et d'une chaîne en or, en écoutant, volume au maximum, du rap slave: je n'y comprends goutte mais le chanteur n'a pas l'air bien content...

Nous décidons néanmoins de ne pas nous enfuir tout de suite, car rendez-vous est pris pour le lendemain avec Cécile Hédo et (une partie de) sa famille, tout juste arrivés dans l'hôtel où ils passeront deux semaines de vacances: avec un peu de scrupule (mais un moment de honte est vite passé, comme disait mon grand-père...), nous acceptons de venir passer la journée "chez eux". Nous ne serons pas déçus, que du contraire: non seulement l'endroit est magnifique, mais l'accueil chaleureux et bienveillant que nous ont réservé Cécile, sa soeur Ariane, leurs parents, leur tante, ainsi que Clémentine (que Luca trépignait de revoir après si longtemps!) et Ernest nous a touchés droit au coeur. Nous sommes entièrement et unanimement sous le charme de cette famille dont il émane quelque chose de merveilleusement tendre, simple et généreux de soi, autant de qualités rares et attachantes... Aussi, nous ne nous faisons pas prier pour revenir le surlendemain, après avoir quand même réussi à leur faire accepter à notre tour une invitation pour une micro-navigation, dans l'intervalle, vers la marina de San Miguel (sensiblement mieux que la précédente): mouillage à l'ancre pour le déjeuner, baignade, quelle joie d'avoir pu les accueillir à bord! Notre seul regret est d'avoir raté Greg et Violette, coincés à Bruxelles jusqu'au début des vacances scolaires, cinquième année primaire oblige...

Depuis San Miguel (où nous repérons Never Mind, que Laurent Drion et son équipage ont laissé se reposer de sa traversée depuis Gibraltar avant d'entamer, à peu près en même temps que Marc, la transat dans quelques semaines...), nous louons pour trois jours une voiture dont nous faisons bon usage: déambulation dans les allées du jardin botanique de Puerto de la Cruz, visite -et déjeuner "typique", exquis- dans la ville d'Orotava, promenade dans le paysage lunaire (lieu de tournage du premier volet de "La Planète des Singes"...) du magnifique parc national du Teide, le volcan qui constitue le plus haut sommet d'Espagne.

Tenerife avec Clementine

Canaries - Lanzarote

19 octobre, nous levons l'ancre en milieu de matinée pour prendre place à l'intérieur de la marina Rubicon, qui s'avère être aussi un village de vacances: les rues et le front de mer grouillent de monde, mais nous ne rechignons pas devant un petit bain de foule, même si le contraste avec les jours qui ont précédé est intense!

Nous mettons donc le pied à terre pour la première fois depuis cinq jours, les enfants ne marchent pas, ils bondissent...mais réclament assez vite de remonter à bord pour jouer...

Il y a ici tout ce qu'il faut pour se remettre de -et presque oublier!- notre séjour en haute mer: commerces, bars, musique, piscine, château gonflable... Nous retrouvons aussi, avec grand plaisir, Ortemi et Kuanidup et leurs équipages respectifs, rencontrés à Gibraltar quelques jours auparavant. Ainsi, nous passons du temps (le plus possible...) avec Mirko et Théa, un couple italo-suisse parti avec leur fils Aurélien, 4 ans, pour un voyage en voilier d'une durée et d'un tracé encore indéterminés. Prendre les choses comme elles viennent, voilà une belle et sage façon d'envisager la mer!


marina Rubicon - Lanzarote

vendredi 21 octobre 2011

Traversée Gibraltar - Canaries: 14-18 octobre

Vendredi 14 octobre - Jour 1


6h, nous quittons Gibraltar et naviguons en zig-zag pour attraper un courant favorable, et atteignons 6,8 noeuds au moteur. Un épais nuage de brume cache les côtes marocaines.
9h30, nous longeons la côte espagnole, attendant que la brume se lève pour traverser la route des cargos. Le spectacle est irréel, la vue est bientôt occultée par le brouillard, nous tendons l'oreille pour localiser d'où proviennent les appels des cornes de brume, les cargos surgissant ça et là de l'horizon...
15h, la brume s'est levée, il fait grand bleu. Le moteur continue à tourner, c'est le calme plat. Le moment idéal pour passer la tête des enfants sous la tondeuse...
18h, nous levons, enfin, la grand voile. 6,3 noeuds.
19h, les rayons du soleil pénètrent en oblique dans l'océan, c'est l'heure de la pêche: nous attrapons un beau gros poisson - qui meurt de frayeur (crise cardiaque !?) tandis que Marc mouline pour le ramener à bord. Nos lectures dans la littérature spécialisée nous permettent rapidement de l'identifier comme étant une bonite à ventre rayé: relativement rare et, d'après le pictogramme "2 fourchettes", très apprécié pour sa chair tendre...
21h, le brouillard se lève à nouveau, Marc initie Ian et moi à l'utilisation du radar en vue des quarts de nuit.
23h, je prends mon quart, le temps est clair, la grand voile et le gênois sont hissés, nous avançons à une moyenne de 6,5 noeuds par vent trois-quart arrière. Cap 229°, la lune est presque pleine.
Minuit, 95 milles parcourus.

Samedi 15 octobre - Jour 2


6h, le canal 16 (canal d'urgence...) émet de drôles de grognements d'animaux: les gémissements d'un matelot luttant contre le sommeil devant son ordinateur de bord? Leur volume et leur intensité augmentent tant que Marc, craignant que les enfants ne se réveillent en panique, éteint la VHF...
11h, l'allure est confortable, le vent est faible mais constant.
15h, le vent est tombé. La grand voile ne suffit plus, il faut redémarrer le moteur.
17h, Marc tente en vain de hisser le spi, qui refuse de sortir de sa chaussette.
20h, 211 milles parcourus.

Dimanche 16 octobre - Jour 3

4h, il n'y a plus un souffle de vent. Et moi qui appréhendais un océan déchaîné... Moteur encore, 5 noeuds, cap 209°.  Sans vent et avec une mer légèrement formée, le bateau roule un peu. Les enfants dorment comme des anges.
14h, plus de roulis, mais toujours le calme plat.
15h30, on se met en "fausse panne" pour immobiliser (ou presque) le bateau, lâchons une amarre avec une bouée à l'arrière, et sautons tous à l'eau: nous nageons en plein Atlantique! Nous sommes à peine sortis de l'eau que le vent se lève juste ce qu'il faut, nous hissons le spi (Marc a manifestement trouvé les mots pour lui faire accepter de se glisser docilement hors de sa chaussette) et filons à un peu plus de 8 noeuds. L'allure est idéale.

Si nos prévisions sont exactes, nous devrions arriver en milieu de nuit au large d'Essaouira. Nous appelons Asma par téléphone satellite, qui accepte gentiment de se rendre à la capitainerie pour se renseigner sur les possibilités d'amarrage dans le port. Deux heures plus tard, nous reconnectons avec elle, elle n'a pu obtenir aucun renseignement (c'est dimanche, après tout). Les informations éparses que nous avons pu rassembler de notre côté ne sont pas très engageantes: Essaouira n'est pas un port d'entrée, on risque donc de devoir surmonter d'insurmontables (ou potentiellement très onéreux...) problèmes de douane. Par ailleurs, l'entrée dans le port de pêche - que nous connaissons bien, et dans lequel nous n'avons que très rarement vu des bateaux de plaisance - est périlleuse, et rien ne nous garantit qu'il peut accueillir un voilier de taille et de tirant d'eau pareil au nôtre. Nous finissons donc par prendre la crucifiante décision de renoncer à une halte symbolique, un pélerinage presque, sur les lieux de nos aventures passées...

22h, le vent va et vient. Nous baissons le spi, et avançons sous grand voile et gênois avec un cap un peu plus à l'ouest pour passer en vent trois quart arrière et réduire le roulis. Nous maintenons vaille que vaille une moyenne de 5,5 noeuds.
Minuit, tandis que Marc est de quart nous recevons la visite d'un petit oiseau, vraisemblablement fatigué par le vol qui l'a amené jusqu'ici, si loin des côtes. Il vient chercher du repos, et s'endort près de la barre après avoir accepté un peu d'eau et des miettes de pain.
360 milles parcourus.

Lundi 17 octobre - Jour 4

3h, du vent, enfin! 12 noeuds bien orientés, nous filons à belle allure (7,8 noeuds) après avoir empanné pour retrouver un cap qui devrait nous amener en ligne droite sur Lanzarote.
15h, après de longues hésitations, le vent décide de retomber à nouveau. Et le moteur vrombit...
15h30, des dauphins, spectacle garanti à la proue du bateau!
18h30, nous levons le spi, et atteignons 6,8 noeuds de vitesse.
Minuit, 508 milles parcourus. Très faible vent arrière, le spi est baissé.

Mardi 18 octobre - Jour 5

La nuit se passe principalement au moteur.
11h, nous empannons, hissons le spi et mettons le cap à 190°. Le vent souffle à 6-7 noeuds.
15h, il faut rallumer le moteur...
17h30, terre en vue! Par un effet d'accélération dû à la proximité de la côte de Lanzarote, le vent augmente jusqu'à 15 noeuds, nous surfons sous spi avec des pointes à 9 noeuds. Il fait grand soleil, l'humeur est gaie, on y est presque...
Minuit pile, nous mouillons l'ancre devant la marina Rubicon (au signifiant puissant...) sur la côte sud de Lanzarote.

*****

Et voilà - 5 jours et 4 nuits au large, 650 milles parcourus: pour Marc, une distance à peu près équivalente à ce qu'il avait effectué entre Brest et Lisbonne l'année dernière; pour Ian, moitié moins de ce qu'il a fait de plus long lors de son voyage entre Bali et Alicante; pour les enfants et moi, une expérience tout à fait nouvelle, à la fois un aventure enrichissante et un défi. Une autre façon d'envisager le temps qui passe, parfois effroyablement lentement, une manière d'apprendre à se défaire -laborieusement- de nos repères connus. Mais aussi une extraordinaire expérience d'autonomie absolue et de quiétude (sous les étoiles, ou devant l'horizon baigné de soleil), la possibilité d'une belle rencontre avec Ian, dont la présence à bord n'a été que bénéfique, et l'occasion de découvrir, en chacun de nous, des ressources jusque là inconnues...

Quand, en milieu de parcours, nous complimentions les enfants pour leur patience, leur comportement (presque) exemplaire et leur formidable capacité d'adaptation, nous leur avons demandé s'ils s'ennuyaient. Luca, du tac au tac, a répondu: "Non, pas du tout", et Vadim, après un moment de réflexion: "Mmmmh, juste un tout petit peu"...  Well done boys, une fois de plus vous nous avez impressionnés...


An important crew member

jeudi 13 octobre 2011

La Linea - suite et fin: Ronda, Tarifa, Séville, Gibraltar

Trois semaines, déjà, que Panta Rhei n'a pas bougé!

Depuis le départ de Claudia & Mario, nous avons continué à rayonner un peu: Ronda et ses impressionnantes arènes (où les enfants, les index levés au-dessus de la tête, se fantasmaient non pas en habit de lumière mais en...taureaux fâchés. Bien plus marrant, évidemment), Tarifa et sa belle plage (tiens, les boudins de l'aile du kitesurf sont réparés!) ou encore Séville et son labyrinthique jardin de l'Alcazar (Luca, Vadim & moi y avons laissé Marc à l'aéroport en fin d'après-midi le mercredi 5, pour le retrouver à Malaga le surlendemain - après que Jurjen, notre avocat, et lui soient enfin parvenus, devant le juge du tribunal de première instance de Middelburg, à faire accepter à l'infâme Bert B. le principe d'une transaction).

Ronda

Tarifa

Séville


Pour le reste, les journées dans le no man's land de La Linea de la Concepcion se suivent et, à la longue, se ressemblent un peu trop: quelques rencontres parmi nos voisins de quai (Anglais, Américains, Suisses, Français, Australiens, Suédois, Colombiens, Allemands - pour la plupart, comme nous, de passage ici avant de descendre vers les Canaries et/ou le Cap Vert, puis les Caraïbes - on échange impressions, expériences et projets de route: passer par Madère, ou pas? Faire une halte sur la côte atlantique du Maroc (Essaouira?!), ou pas?), beaucoup d'allers-retours à la plaine de jeux, l'une ou l'autre incursion à Gibraltar (incroyable tout ce que Marc peut trouver à acheter chez le ship chandler!), et, surtout, d'interminables heures passées à chercher, avec l'improbable binôme italo-marocain Renato (électricien/électronicien/mécanicien attitré de la marina, le cheveu mi-mong toujours impeccablement lissé et la chaîne brillant autour du cou) et Mohammed (son assistant, qui quand il ne regarde pas le Maître travailler fait volontiers de la plasticine avec les enfants...), à percer le mystère du générateur qui refuse de fonctionner.

La chaleur et le franc soleil, qui rendent encore possible un peu de barbotage dans la mer, nous aident à trouver le temps moins long. Mais le besoin de reprendre la route (ou plutôt, la mer) se fait pressant.

Nous avons accueilli à bord, avant-hier soir, notre nouvel équipier: Ian Smith, un Australien un brin plus âgé que nous, et rompu aux traversées, qui nous accompagnera jusque dans les Canaries. Il fait le tour du monde à la voile... en boat-stop et a déjà rallié Bali à l'Espagne avec un skipper qui, pour les besoins de la suite de sa "circumnavigation", lui a écrit une lettre de recommandation enthousiaste ("proactive with sound suggestions for possible improvements", "really reliable watchkeeper", "religiously fair in pulling his weight", "...the original quiet achiever"). Well well, voilà qui place les attentes assez haut!

Jusqu'ici, tout se passe admirablement avec lui - à la nuance près que, pour se comprendre, les enfants et lui devront chacun faire un effort pour apprendre la langue de l'autre: les tentatives de communication des garçons, limitées à des citations dans leur anglais à eux (c'est-à-dire, en yaourt) de "Kung-fu Panda", ne se sont, pour leur plus grande déception, pas révélées concluantes...

Bien que n'ayons pas encore navigué ensemble (ou rien qu'un tout petit peu, pour amener le bateau hier soir jusqu'à l'autre côté de la frontière anglo-espagnole, à Gibraltar, afin de prendre livraison de l'éolienne, faire le plein d'essence et achever de préparer le bateau pour la traversée), toutes les qualités vantées par son précédent skipper semblent se vérifier. En plus il est sympa, aussi Marc lui a déjà proposé (...et il a accepté) de l'accompagner jusque dans les Caraïbes. Ahoy, Ian !

Le départ est prévu demain vendredi, à l'aube, pour environ 700 milles - soit 5 à 6 jours de traversée. Now we're talking...

La Linea- Gibraltar

mercredi 5 octobre 2011

La Linea: Vejer de la Frontera & Cadiz

Jeudi 22, nous cueillons Claudia & Mario à l'aéroport de Malaga. Les enfants ne peuvent pas la lâcher, si heureux qu'ils sont de la revoir... Nous nous arrêtons, sur la route du retour, nous tremper timidement (c'est la fin de l'été, et nous nous approchons de l'Atlantique, la mer n'est plus comme un bain chaud) dans les vagues sur une plage de Marbella. Six ans que Claudia n'avait pas nagé... Nous savourons tous de bons moments ensemble, et les jeunes mariés (ils fêteront ici leur premier anniversaire de mariage) sont enchantés de découvrir Panta Rhei, notre nouvelle maison dans laquelle ils sont très vite comme chez eux.

Nous passons ensuite quatre jours a sillonner la région, empilés dans la petite voiture que nous avons louée pour l'occasion: Vejer de la Frontera (halte improvisée sur la route de Cadiz, ravissant "pueblo blanco" comme l'Andalousie en compte beaucoup), Cadiz, Gibraltar (passage de la frontière à pied et ascension du rocher en télécabine à la rencontre des singes).






Vejer de la Frontera


25 septembre, nous fêtons le double anniversaire de Marc et Mario, partons à l'aventure et arrivons, presque par hasard, à Castillo de Castellar: un spectaculaire village niché dans les murs d'enceinte d'un château construit entre le XIIème et le XVème siècle, au sommet d'une colline. La vue y est superbe, le décor est presque irréel: des ruelles sinueuses entre des maisons au blanc éclatant (pour la plupart, des "casas rurales" à louer pour des séjours eco-friendly), des fleurs partout, des rapaces planant au-dessus de nos têtes. Nous croisons en tout et pour tout deux couples de jeunes mariés en pleine séance de photos...et un fauconnier attendant le chaland pour faire poser (contre rémunération bien entendu) son impressionnant camarade.

Après une dernière journée à six, passée sur la plage du Levant à quelques encablures de la marina de La Linea, Marc reconduit Claudia & Mario (à trois heures et demi du matin...) à Malaga. Les adieux sont aussi émus que l'avaient été les retrouvailles...


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