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mardi 19 juillet 2011

Sardaigne - suite et fin

30 juin, nuit dans la marina de Puntaldia; nous profitons ainsi d'un prix encore raisonnable, avant que les tarifs ne triplent du jour au lendemain pour cause de haute saison. En outre, notre exploration des environs nous conduit (par hasard, je le jure) vers un sublime "golf & spa resort", où, moyennant une grenadine au bar, nous paressons gaiement au bord d'une belle piscine. Contre toute attente, les enfants se laissent facilement convaincre de la nécessité de mettre un maillot. Ils barbotent comme des poissons et nous savourons la tranquillité - quelque chose comme "luxe, calme et volupté"... Mmmm.


Sardaigne - Puntaldia


Premier juillet, changement de décor: nous parcourons les quelques milles qui nous séparent de la minuscule île de Tavolara. L'approche est magnifique, et nous mouillons l'ancre au pied des falaises - un peu laborieusement; le vent souffle et il faudra plusieurs tentatives pour trouver finalement un endroit où elle ne chasse pas. A peine installés nous sommes conquis par l'atmosphère qui règne ici, et passons deux jours avec l'étrange, mais fascinante, sensation d'avoir atterri sur une autre planète. Peu de bateaux autour de nous; un restaurant délicieux où nous serons les seuls clients à déguster le poisson fraîchement pêché; une rencontre avec un improbable groupe d'Anglais (dans un état d'ébriété avancé) installés sur l'île pour quatre mois, travaillant comme ouvriers spécialisés dans le câblage électrique haute-tension; une après-midi sur une langue de sable entre deux mers, à saluer joyeusement les pirouettes de Marc en kite surf; un cimetière planté au milieu de nulle part, et contenant le caveau familial des Bertoleoni, auto-proclamés rois de Tavolara....

Sardaigne - isola Tavolara

Le 3 juillet, nous quittons Tavolara pour opérer, encore une fois, un radical changement d'ambiance: direction la Costa Smeralda, sur la pointe nord est de la Sardaigne. Bienvenue à Berluscoland: au moment où nous faisons mine de mouiller l'ancre dans la belle Cala Volpe, trois hommes dans un zodiaque vrombissant viennent nous signifier que le mouillage nous est interdit dans la baie - les corps-morts sont privés. Un coup d'oeil circulaire sur les bateaux déjà accrochés aux bouées suffit pour comprendre: sans jet-ski à bord, sans hélico, sans triple deck, sans staff en uniforme, et surtout avec des voiles, Panta Rhei ne cadre pas dans le décor.

Ce ne sera pas notre dernier éveil à l'irréelle réalité locale: au mouillage près de Porto Cervo (un sommet du genre), nous sommes chassés à 7h30 du matin par la navette du shérif de la baie, au prétexte qu'il est interdit de s'ancrer à moins de 150 mètres des bouées privées. Euh... pourquoi, exactement?

Beaucoup de bonnes choses pendant ces deux jours: Luca parle à son très cher ami Guillaume sur skype, nous faisons des concours de banzaïs-en-eaux-turquoises depuis le bateau, croisons le premier pavillon belge du voyage (immatriculé à Bruxelles), et vivons (presque) en autarcie sur notre maison flottante.

Sardaigne - Costa Smeralda

Dernière halte italienne: l'archipel de la Maddalena, à l'extrême nord de la Sardaigne. Le ballet des dinghies et des ferries nous secoue un peu mais nous prenons rapidement part à la danse, et zigzaguons avec bonheur entre les îlots, plongeant ici et là dans l'eau transparente. Il n'y a pas grand chose à voir dans le fond, mais qu'importe: tous en masque et en tuba!

Sardaigne - archipel de la Maddalena

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