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mercredi 4 janvier 2012

Sainte Lucie, les Deux Pitons, 25 decembre - 3 janvier

Nous quittons ensemble Marigot Bay et naviguons de concert jusqu’à la baie de Soufrière, au pied des deux imposants Pitons de Sainte Lucie. La faute à la testostérone sans doute, mais la balade se transforme tout de suite en course de vitesse et (tu m’excuseras, Laurent, mais la loyauté conjugale m’oblige à le préciser) Panta Rhei, les voiles en ciseaux selon une technique désormais parfaitement maîtrisée par le capitaine, arrive en tête. Marc jubile, bien entendu.

Les dix jours qui suivirent furent exquis. A l’exception de quelques allers-retours dans la ville de Soufrière, et des deux excursions menées jusqu’au volcan et aux “waterfalls” (les guillements sont volontairement mis), nous avons passé notre temps surtout à bord de Never Mind (ou de son annexe, qui décoiffe), recevant les visites quotidiennes de Sunshine le bien-nommé. Rencontré lorsqu’il a harponné notre bateau à l’arrivée à Marigot pour nous vendre un emplacement pour la visite que l’on ne manquerait pas de faire dans la baie des Deux Pitons, il est devenu un charmant compagnon et guide sur place (et maintenant heureux propriétaire d’une magnifique paire de lunettes de soleil, d’une cape de pluie rose bonbon, d’une lampe frontale, et d’une centainre de kilos de vivres, courtesy of Never Mind).

Nous avons nagé, plongé, joué (encore de nouveaux adeptes du Tuinwoman, dont les parties ont compté beaucoup de Michael Jackson, quelques Ghandi, deux Rantanplan et un Mick Jagger devenu pour toujours Mite Jogging), admiré les arcs-en-ciel, discuté, dansé, ri, cuisiné, récupéré in extremis Panta Rhei dont la bouée avait lâché (gloups – évidemment, elle tenait au fond de l’eau avec une ancre…de dinghy - "Sorry Sir, been working here twenty years, never happened before, Sir"), chaque journée finissant avec le plaisir anticipé du lendemain.  

Merci à Laurent qui, avec un enthousiasme contagieux, n’a pas cessé de vouloir partager son plaisir en nous faisant essayer son impressionante panoplie de “toys” (sic) (sea-doo, doughnut, delfinia et j’en passe), en nous emmenant faire de sublimes plongées au pied des Pitons ou en nous livrant avec malice les mille et un trucs et astuces de ses incomparables checklists – et qui a même accepté sans bouder de nous accompagner en excursion, se contentant de manifester sa liberté de dire non lorsque nous nous sommes retrouvés au bord des bains de boue volcanique et odorante.

Merci à Sophie qui, toujours attentive aux autres, armée de positivité et de bienveillance, voit parfaitement juste et, sans en faire des tonnes, souligne le meilleur chez chacun - et qui nous a offert un mémorable fou-rire avec une imitation de Donald Duck valant tout l’or tout monde… Je conserve de cette belle rencontre l’euphorie d’une amitié naissante (scellée pour de bon dans les peignoirs éponge du magnifique Rainforest Spa de l’hotel Jalousie)… et une redoutable combinaison-dos nu noire aux pouvoirs magiques dont je ne doute pas un instant.

Merci à Noémie, qui, généreuse d’elle-même, a eu des gestes si gentils à l’égard des garçons, les prenant volontiers sous son aile de grande soeur, sur l’eau ou à bord, pour le plus grand bonheur des intéressés – et avec qui nous avons passé un délicieux après-midi à cuisiner le dîner du Nouvel An.

Merci à Gaspard, futur batteur et leader des Mixed Veggies (Marc reste disponible quand tu veux pour te servir de grosse caisse), qui nous a invités spontanément à partager son gâteau d’anniversaire et ne s’est pas départi, malgré la douleur lancinante d’une otite surinfectée, de son sourire et son humour ravageurs. 

Merci à Franck qui s’est montré toujours disponible et aidant, et n’a pas hésité, usant de son sens du sacrifice, à rompre la sobriété monacale du quotidien chez Drion en acceptant de partager avec nous un petit coup de rouge ici et là.

Lundi 2 janvier, après un dernier déjeuner ensemble, ils repartent vers Rodney Bay où ils laisseront leur bateau pour rentrer à Bruxelles. Leur bouée reste vide et il tombe une pluie battante, c’est un spectacle bien triste. Aussi, nous décidons de changer de mouillage et allons nous ancrer devant Soufrière, où nous faisons un brin de promenade avant de passer à bord une nuit de sommeil en dentelle, tant le vent souffle et les alarmes (vent, profondeur) crient.

A l’heure où j’écris ces lignes, ils sont fraîchement partis et l’émotion de les avoir quittés est encore vive. Mais il est question de nous retrouver par ici dans les mois qui viennent…


click here to view photo album - photos subaquatiques: (c) Drion Intl, Inc.



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