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samedi 25 février 2012

Martinique (bis) et Dominique, 5-15 février

Comme prévu, la traversée vers la Martinique se passe vite et bien, avec le vent dans le dos. En remontant l'ancre au départ de la Barbade, nous avons accueilli à bord un petit crabe, baptisé Bernard, qui fera le voyage avec nous. Les enfants s'occupent pendant un long moment à lui parler et à l'observer se nourrir de miettes de biscuit dans la boîte en plastique qui lui sert de maison temporaire... A 5 heures du matin, après 14 heures de navigation (soit 12 de moins que la traversée de Marc et Nadia dans l'autre sens) et une belle allure de grand largue tout le long, nous jetons l'ancre à Sainte-Anne, juste derrière la marina du Marin dans le sud de la Martinique. Pas mécontents d'être arrivés néanmoins, car Panta Rhei a pas mal secoué, au point que Luca a passé sa nuit dans le cockpit plutôt que dans sa cabine. Témoins des vagues atterries sur le bateau, quelques poissons volants échouent sur le pont et Vadim se fait une joie, dès que nous les trouvons au réveil le lendemain, de les disséquer avec minutie...

Pendant 3 jours, nous stationnons à l'ancre devant la marina du Marin, qui affirme n'avoir pas de place. Sous un temps changeant, et somme toute assez humide, nous nous déplaçons en dinghy pour explorer la marina et ses environs et passer commande de quelques menus travaux. Rien de particulier, sauf l'impression amusante d'être de retour en terrain connu, au point de départ, à l'endroit exact où Luca, Vadim et moi avions atterri pour retrouver Marc après sa traversée de l'Atlantique il y a deux mois... Et comme le contraste est grand, et dépasse de très loin la seule langue, entre ce morceau de France d'outre-mer et les autres Antilles que nous avons visitées!

Le 8 février, l'humeur est festive, et la journée commence par des chansons, câlins et autres dessins d'anniversaire. Nous louons une voiture et partons nous balader un peu et, au hasard d'une sortie d'autoroute, échouons dans une ferme/parc animalier/jardin tropical/restaurant produits du terroir où nous passons un long et très bon moment. Je suis une jubilaire parfaitement heureuse.

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Dimanche 12, nous quittons calmement notre mouillage à l'anse d'Arlet pour naviguer vers la Dominique, à 65 milles de là: il y a à peine vingt noeuds de vent, et la mer est presque d'huile. A l'exception d'un passage plus mouvementé dans le chenal entre les deux îles, nous avançons doucement mais très tranquillement. Voilà qui me réconcilie avec la mer Caraïbe, qui jusqu'ici nous avait soumis à un régime un peu trop sportif... Cerise sur le gâteau, tandis que nous longeons la côte sous le vent de la Dominique, Marc repère des petits catamarans faisant des ronds dans l'eau un peu au large: soupçonnant qu'ils doivent être en train de guetter des animaux, nous nous approchons et nous retrouvons tout proches d'un groupe de baleines, dont nous apercevons très nettement le dos entre les algues flottantes. Quel spectacle soufflant!

Le coup de foudre pour l'île est total, et quasi immédiat. A l'arrivée -de nuit- dans la baie de Portsmouth, nous rencontrons Alvin qui nous pilote pour l'ancrage et deviendra notre guide pour l'exploration de l'île pendant les 2 jours de notre (beaucoup trop court) séjour. La remontée en canoë de la rivière indienne, la promenade dans la foret tropicale où l'on cueille les fruits par dizaines, les bassins d'eau glacée et d'eau chaude des Trafalgar Waterfalls, la nage spectaculaire entre les parois très hautes et très étroites des "Titou gorges" (où Johnny Depp est passé avant nous, cela vaut la peine d'être relevé), les visions de nature majestueuse sont autant de moments qui comptent parmi les plus beaux du voyage jusqu'ici...


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